Bahia n’a pas eu de pot
Le « Cocktail Première Pierre » était programmé avec champagne et petits fours. Après l’épisode « Garden Party » du 15 sept. dernier, les promoteurs de Bahia aidés des agences de communication Néorama et Seppa, nous proposaient une nouvelle cérémonie visant à montrer que leur projet « consensuel innovant et ambitieux » avait donc le « soutien de tous »…

Patatras… ! Prétextant la non venue de Mme Geneviève DARRIEUSECQ, Secrétaire d’Etat aux Armées, ils ont eu peur de la contestation annoncée de leurs initiatives qui risquait de faire tâche sur leur cocktail et l’ont annulé !
C’est un épisode qui montre une fois de plus que le dossier Bahia reste un point de crispation et qu’une frange importante de la population concernée le conteste fortement.

La centaine de personnes réunies le 7 déc. face à la Maison de Santé Privée et Protestante de Bagatelle
(malgré la pluie) ont à nouveau exprimé publiquement :
– Que leur colère ne vise pas l’institution Bagatelle actuelle qui est bien sûr à conserver et à améliorer;
– Mais qu’elle refuse la disparition de l’Hôpital Public Robert PICQUE (et de son site de 26 ha)
programmée par le projet Bahia, alors qu’il a soigné des personnes civiles et militaires pendant des décennies, à la satisfaction de toutes et tous et qu’il a été remis à neuf en 2001 ;
– Qu’il y a nécessité de maintenir ces deux établissements (qui travaillent en complémentarité) pour répondre aux besoins de santé croissants de la population de ce territoire ;
– Que l’argent public doit rester dans le domaine public et ne pas être utilisé pour aider à la privatisation progressive de notre système de santé, concomitante de l’austérité croissante
affectant les services publics de santé.

Cette victoire ponctuelle constitue une revanche des citoyens face à celles et ceux qui privilégient leurs intérêts catégoriels et délaissent l’intérêt général, où la réponse aux besoins sanitaires de la population doit primer toute considération partisane.
Au-delà de ce nouvel épisode, nous souhaitons nous situer dans un avenir constructif et exprimons les demandes suivantes :
à Il est temps de décréter une pause dans ce projet, de faire le bilan de tous les éléments qui peu à peu arrivent au grand jour…nous demandons un moratoire en 2019 ;

à Il est temps d’attendre les résultats de l’enquête publique programmée dans le cadre de la concertation de Bordeaux Métropole (elle devait se dérouler en nov. 2018 et ne devrait pas tarder … !) ainsi que ceux de la votation citoyenne que doit piloter l’association Riho;
à Nous proposons de co-organiser avec les responsables départementaux une assemblée citoyenne publique où les promoteurs du projet Bahia auraient à répondre précisément aux questions qui restent sans réponse ;
à Nous souhaitons que ce dossier ne soit pas pollué par de nombreux conflits d’intérêts : entre autres, la double appartenance du responsable mandaté par l’ARS-NA sur Bahia, qui simultanément est membre du C.A. de la MSPP-Bagatelle, nous semble très regrettable.